Moratoire sur l’utilisation du Charbon comme combustible

RECENTRER LE DEBAT ECOLOGIQUE

Le débat écologique doit impérativement être recentré sur l’utilisation qui est faite de nos ressources. Seule une réduction de nos consommations énergétiques pourra réduire nos rejets polluants et permettre une transition vers des énergies éventuellement renouvelables. Aujourd’hui, on doit malheureusement constater qu’avec un prix des énergies fossiles historiquement bas, aucun effort n’est fait dans ce sens. On gaspille nos ressources et le charbon n’est plus, comme on veut nous le faire croire, l’énergie du pauvre, mais celle des plus riches pays industrialisés de la planète.

La seule solution valable pour réduire les consommations d’énergies fossiles c’est d’augmenter le prix sur ces produits. Or aujourd’hui c’est exactement l’inverse qui se produit. L’exploitation aux Etats-Unis du gaz de schiste a fait baisser les cours mondiaux, déstabilisant à la fois la zone du Golf et permettant l’exploitation débridée du charbon.

Les différents chocs pétroliers sont là pour témoigner. Il s’en est suivi une baisse des consommations énergétiques mais surtout le choix français de s’affranchir des ressources fossiles pour garantir notre autonomie énergétique. C’est le choix du nucléaire qui a été proposé par le Général De Gaulle aux français au début des années 60.

Le nucléaire étant actuellement la seule source énergétique pouvant nous libérer de la facture pétrolière tout en nous assurant de l’énergie pendant encore des centaines d’années, doit continuer à être développée tout en maintenant un niveau de sécurité extrêmement élevé.

Enfin, il faut immédiatement s’occuper des problèmes de pollution atmosphérique et de santé publique liés à l’utilisation du charbon. Les protocoles de Kyoto ont instauré les permis de polluer où les entreprises les plus vertueuses peuvent revendre leurs points aux plus polluantes. Cela a été fait pour équilibrer le marché : non pas pour réduire les quantités de polluants rejetés dans l’atmosphère, mais bien pour développer une économie autour de la pollution. En stigmatisant le CO2 qui est le seul gaz non toxique et non polluant rejeté par l’industrie, on s’attaque donc au mauvais problème.

LE CO2, UN GAZ NI TOXIQUE NI POLLUANT

Il faut se pencher sérieusement sur ce problème en arrêtant de croire tout et n’importe quoi. Et, par conséquent, supprimer les taxes CO2 et arrêter notre croisade stupide contre ces émissions qui sont loin d’être le mal de notre planète.Le principal gaz à effet de serre sur la planète est la molécule d’H2O (sous forme de gaz ou vapeur sèche). Le CO2 et le CH4 (méthane) représentent moins de 25% des gaz à effet de serre. Dans ces 25% le CO2 d’origine humaine est très faible et essentiellement attribué aux industries polluantes utilisant le charbon ou le pétrole et les centrales thermiques utilisant le même type de combustible. La France, qui produit 77% de son énergie avec le nucléaire et 10% avec l’hydroélectrique est le pays le plus vertueux au monde. Autant dire que les automobilistes en France n’ont pas le début de la moindre influence sur le réchauffement climatique, s’il était effectivement prouvé que l’homme puisse en fin de compte en être responsable. Alors arrêtons de taxer les automobilistes et les entreprises françaises au prétexte du CO2. C’est un affront à notre intelligence et c’est prendre les citoyens pour des imbéciles.

Peut-on raisonnablement ouvrir ce débat face aux croyances populaires maintenant très profondément acceptées ? Le système de bonus/malus, uniquement calculé sur les émissions de CO2, ne prend pas en compte la réalité écologique et de santé publique liée à l’émission de particules fines, beaucoup plus dangereuses pour l’environnement et la santé.

DES CENTRALES EN EUROPE RESPONSABLES DE LA POLLUTION EN FRANCE

La production d’énergie à partir du charbon participe aux pics de pollution aux particules fines en Ile-de-France, et, plus largement, dans le quart nord-est de l’Hexagone quand les vents soufflent du Nord ou du Nord-Est.
Ce fut le cas en mars 2014 et mars 2015.
Sur « L’origine des particules en Ile-de-France », selon une étude publiée en septembre 2011 par Airparif, 68 % de la pollution aux particules fines de l’agglomération provient d’autres régions, voire d’autres pays. Airparif cherche à préciser l’origine géographique de ces particules.

Au total, 280 centrales utilisant le charbon comme combustible sont en activité en Europe. L’Allemagne, qui a abandonné le nucléaire, fournit 45% de son énergie avec le charbon et arrive en tête des pays européens avec 72 centrales en activité, devant la Pologne (47) et la République Tchèque (45). Le Royaume-Uni en compte 11 dont 6 parmi les plus sales (8 en Allemagne et 5 en Pologne). En France, nous n’avons que 3 centrales thermiques dont 2 fermeront d’ici 2023.

Aujourd’hui l’Allemagne, dont François Hollande et son gouvernement nous ont tant vanté le modèle de transition énergétique, s’effondre. Le simple fait de fermer des centrales nucléaires tellement dangereuses et tellement polluantes ne suffit pas à produire une énergie verte et durable.

LE CAUCHEMARD ALLEMAND

C'est un paysage d'un autre temps. À perte de vue, des sols noirs éventrés par des colosses d'acier, des terres sèches où rien ne pousse. A 200 km de Berlin, les mines de lignite à ciel ouvert s'activent 24 heures sur 24 pour alimenter en charbon les centrales électriques. Depuis que l'Allemagne a décidé de renoncer à produire de l'énergie nucléaire, les mines de lignites s'étendent à perte de vue. Pour extraire le charbon dont le sol allemand regorge, les autorités n’ont pas hésité une seconde à exproprier des milliers de personnes et détruire des villages entiers qui avaient le malheur de s’être construits au-dessus des gisements de cette précieuse énergie fossile.
Heidemühle, village de 2 000 habitants, près de Dresde, a été évacué en 2006. Il sera bientôt détruit. Vouée à la destruction elle aussi, la ville de Proschim refuse de voir son histoire être dissoute au profit du charbon.
L’utilisation de cette énergie sale perdure par ailleurs en Allemagne grâce à des subventions de près de 4 milliards d’Euros par an !

Quand en France, l’exploitation du gaz de schiste fait débat et est combattu avec virulence, nos partenaires européens, si vertueux, exhument au grand jour les cadavres des fausses communes et nauséabondes du crétacé.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. Le tout puissant Rheinbraun, charbonnier allemand, brade son or poisseux à qui veut bien l’acheter. Ainsi, même si la France n’exploite que 3 centrales au charbon, nous avons par ailleurs des cimentiers qui favorisent la lignite comme combustible : cette dernière ayant l’avantage d’offrir un bilan thermique stable permet en effet de produire des ciments de très bonne qualité. De fait, il est bien loin le temps où nos Lafarge ou autre Vicat utilisaient leurs fours pour bruler nos déchets encombrants comme les farines animales et autres vieux pneus. La part énergétique étant prépondérante dans la fabrication du ciment, peut-on encore parler de ciment made in France ?

DES VICTIMES PAR MILLIERS. LA FRANCE ATTAQUEE

L’Europe est en train de mettre la France à genoux en la vampirisant financièrement, en détruisant nos emplois et en dissolvant les frontières de notre Etat. Mais, comme si cela n’était pas suffisant, on apprend également aujourd’hui qu’elle assassine nos populations civiles en les gazant avec leur nuage noir de saleté écoeurante.

En Europe, le charbon aurait été responsable en 2013 de 17% des émissions de gaz à effet de serre et de 23 000 morts prématurées, pour un coût sanitaire de 62 milliards d’euros selon une étude publiée en octobre par quatre ONG : le WWF, Head, le Réseau action climat Europe et Sandbag.

La France, qui produit 77% de son électricité avec son parc de centrales nucléaires et utilise très peu de charbon, est vertueuse. C’est le pays le plus propre au monde. Mais la France subit régulièrement les retombées de ce nuage noir du fait de sa position géographique et est l’un des pays d’Europe les plus touchés par les émissions des centrales à charbon. Le charbon y serait responsable de 1 380 morts prématurées par an.

UN ETAT FRANÇAIS COMPLICE

1380 morts en France liées aux choix de transition énergétique de l’Allemagne ! Ne dit-on pas que la liberté des uns commence là où se termine celle des autres ? Le rôle premier d’un Président de la République est de défendre ses citoyens. Qu’attend la France pour réclamer l’arrêt d’exploitation immédiat des centrales au charbon ? Ou allons-nous continuer à laisser mourir nos populations les plus vulnérables dans d’atroces souffrances ?
Au lieu de cela, on stigmatise encore un peu plus l’automobiliste français, déjà responsable de 3000 morts par an sur nos routes, en en faisant un justiciable en puissance dès lors qu’il monte dans son véhicule.
Réduction de la vitesse en cas de pollution, circulation alternée, taxe CO2, vignette à Paris, tout cela pour permettre au Européens et aux Allemands en tête de continuer à utiliser leur charbon en toute quiétude.

Le 23 novembre 2016, le Parlement européen, prenant prétexte du fait que près d’un demi-million d’Européens meurent chaque année de maladies liées à la pollution, a décidé de voter des plafonds nationaux plus draconiens pour cinq polluants atmosphériques d’ici 2030. Allons-nous attendre 13 ans et 20 000 morts français supplémentaires pour faire quelque chose ?

L'Etat français ne fait rien : ni remontrance, ni protestation. Pire : en cachant le nombre de ces morts prématurées, il en est complice.
C'est gravissime.

QUEL DANGER PRESENTE LA CENTRALE DE FESSENHEIM ?

Du coup, est-ce que le choix idéologique de fermer la Centrale Nucléaire de Fessenheim, cette vieille dame tranquille dont toutes les garanties de fonctionnement sûr sont réunies (au dire de EDF, AREVA, l’ASN et l’ensemble des spécialistes et sachants techniques du secteur), a encore un sens ?

Les Haut-Rhinois veulent garder leur centrale en activité. Nous prenons plus de risques en utilisant notre voiture le matin qu’en vivant à proximité de notre centrale.
Depuis le premier jour de mise en exploitation commerciale de nos centrales en 1978 jusqu’à aujourd’hui, il n’y a eu aucun accident nucléaire en France ou en Europe.
Zéro morts !
Aucune industrie au monde ne peut se gratifier d’un bilan aussi vertueux.

Je propose donc de réfléchir à quelques grands enjeux écologiques et économiques mondiaux mais qui ont également une implication nationale ou régionale.
- Les émissions de CO2 et les réels enjeux économiques et écologiques.
Propositions autour de la taxe carbone et des émissions polluantes en général.
- Les énergies fossiles et leurs alternatives ; énergies renouvelables et énergies nucléaires.
- Le positionnement de l’industrie et de la recherche française dans les technologies de l’environnement et de l’énergie.
- La gestion des ressources naturelles et la préservation de notre environnement. Protection des forêts en Alsace.
- Protection de nos entreprises, de nos emplois et de nos marchés intérieurs face aux produits manufacturés ne respectant pas les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement exigées par les autorités françaises et/ou européennes.
- Défense des intérêts de nos citoyens en matière de santé publique face aux industries agroalimentaires, céréalières, pharmaceutiques, etc...

Conclusion et points à retenir !

Le prix des énergies fossiles est très bas à cause de l’exploitation par les Américains de leur gaz de schiste.
Le charbon devient une ressource très bon marché. Ce n’est plus l’énergie du pauvre comme on veut nous le faire croire mais celle des riches pays industriels qui font crever leurs populations.

La France a fait le choix du nucléaire pour son autonomie énergétique.
Le nucléaire en France et en Europe a un bilan humain de zéro morts! C’est la seule industrie au monde qui peut présenter un bilan aussi vertueux.

Le nucléaire n’est pas considéré comme une activité polluante et les déchets, même s’ils ont une durée de vie extrêmement longue ont un périmètre de nuisance insignifiant (rayonnement de quelques kilomètres tout au plus).

En Europe, le charbon aurait été responsable en 2013 de 17% des émissions de gaz à effet de serre et de 23 000 morts prématurées, pour un coût sanitaire de 62 milliards d’euros.

La France subit régulièrement les retombées de nuages de particules fines du fait de sa position géographique, elle est l’un des pays d’Europe les plus touchés par les émissions des centrales à charbon européennes. Le charbon y serait responsable de 1 380 morts prématurées par an.

Plutôt que de dénoncer ce scandale, l’Etat français stigmatise ses citoyens. Il impose aux automobilistes des plans de circulation alternés, interdit certains véhicules, augmente encore les taxes ou met les français à l’amende.

L'Etat français ne fait rien : ni remontrance, ni protestation. Pire : en cachant le nombre de ces morts prématurées, il en est complice. C'est gravissime.

Article rédigé par Alain BUCHER
Source : Usine Nouvelle. Article publié le 26/01/2017
France 3 : Le charbon écrase les énergies renouvelables 30/11/2015

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