La soumission à l’Europe par la dépendance Energétique.

Linky : la partie visible de l’iceberg

Les boitiers Linky sont une des conséquences de la transition énergétique en France et de la réduction du nucléaire à 50% du mix énergétique d’ici à 2025.

Nous nous orientons vers un marché de coupure très pudiquement appelé ‘’marché d’effacement’’ ou la France sera dans l’incapacité de fournir en besoin énergétique notre population et nos entreprises.

Le boîtier Linky, dont l’installation coûte 5 milliards d’euros au contribuable, sera obligatoire à partir de 2021 si nous continuons dans cette voie folle de vouloir réduire notre socle de production électrique assuré par le nucléaire.
La France aura alors perdu son indépendance énergétique. Nous serons dépendants de nos voisins européens et soumis aux lois du marché de la fourniture d’énergie.
Pour le moment, la France est toujours surproductrice d’électricité et exporte son courant vers ses voisins européens, rapportant ainsi des richesses au pays.

Fonctionnement du boîtier Linky

Le disjoncteur de votre installation électrique permet de protéger cette dernière contre les surtensions et la puissance électrique installée permet de faire fonctionner vos équipements. Si cette puissance devait être augmentée, vous souscrivez un contrat plus cher auprès de votre opérateur. Ce contrat lui fait entre autre, obligation de vous fournir la puissance souscrite.

Le boîtier Linky possède lui aussi un disjoncteur mais à analyse de temps variable. En d’autres termes, l’opérateur contrôle votre consommation moyenne sur une durée pouvant aller de 10 minutes à plusieurs heures.
Dans le cadre d’un marché de coupure, nous ne pourrons plus consommer l’électricité comme nous le faisons aujourd’hui. Si l’opérateur estime, selon ses propres critères, que vous êtes en surconsommation, il pourra sans préavis vous couper le courant pendant une durée indéterminée.

Il est évident que la France étant surproductrice de courant à l’heure actuelle, ce type de pratique n’a pas de raison d’être. Toutefois, nombre de clients équipés à ce jour de ces compteurs ont subi des coupures par le boîtier Linky avec impossibilité de se reconnecter pendant parfois plusieurs minutes au réseau.

Permettre aux opérateurs de faire plus de profits

Le marché de l’électricité en Europe avec l’ouverture à la concurrence d’opérateurs étrangers permet à ces derniers de se fournir partout en Europe sur un marché spot de l’électricité qui fonctionne comme une bourse. Les prix varient suivant les pays, l’heure et les besoins. C’est un marché de l’offre et de la demande.
Les opérateurs revendent le courant toujours au même prix. S’ils achètent une quantité de courant à bas prix (pouvant descendre en dessous de 30€ le MW) lorsque la demande est faible, les prix peuvent flamber jusqu’à 250€ le MW en cas de forte demande (grand froid ou périodes de fêtes).

Dans ces conditions, et afin d’éviter de devoir acheter un courant trop cher pour répondre à ses obligations contractuelles liant l’opérateur au client au travers du contrat de puissance souscrite, ce dernier fait disjoncter votre compteur Linky.
Et cela, non pas parce que vous êtes au-dessus de la puissance installée, mais parce que sur un intervalle de temps défini, la population consomme trop de courant (par exemple : quand tous les Français se retrouvent en famille pour le diner). Cette incitation forcée à consommer moins n’aura malheureusement aucun effet sur votre facture.

Par contre l’opérateur, en déconnectant plusieurs millions de personnes qui ont un besoin énergétique élevé au moment du pic de demande, pourra lisser la consommation et éviter d’acheter au prix fort l’électricité sur le marché. Plusieurs minutes sont nécessaires parfois pour redémarrer votre installation et le pic de demande sera passé.
Mais si vous êtes effacés (coupés) quand vous êtes absents et que vos congélateurs sont arrêtés ou que votre lampe de vidéoprojecteur est brutalement coupée, vous risquez d’en faire rapidement les frais.

Le producteur et le consommateur floués

Linky aujourd’hui profite donc essentiellement aux opérateurs qui, au prétexte de vous faire faire des économies, leur permet surtout de faire plus de marge sur l’énergie qu’ils vous fournissent en qualité d’intermédiaire.

Rappelons que l’opérateur (EDF, ENGIE, etc.) est une entité financière qui ne fait que revendre, avec un profit maximum espéré, l'électricité qu'elle achète en grosse quantité au producteur. Quant à ce dernier (EDF en France), qui a investi avec nos impôts et la sueur de nos ouvriers dans l’outil de production et le réseau, il voit cette marge lui échapper et aura du mal à entretenir et moderniser son exploitation.

Le crime profite donc à ces intermédiaires qui engrangent de confortables marges commerciales alors que le consommateur verra sa facture grimper de plus de 50% à l’horizon 2025 et que le producteur ne pourra plus faire face aux investissements productifs et de sécurité nécessaires, sauf à refinancer avec nos impôts.

La vérité éclatera en 2025 !

Ce qu’il faut craindre ce n’est pas le nucléaire dont le risque est infiniment acceptable (Cf. Article "Non à la fermeture de Fessenheim") mais plutôt tout ce qui se passe autour et comment des lobbies en chassent d’autres.

Une rentabilité subjective – Une facture en hausse

Les CN (Centrales Nucléaires) en France produisent aujourd’hui 77% de notre énergie. La France est surproductrice d’électricité ce qui veut dire que nous exportons notre courant vers nos voisins européens. Mais ce n’est pas une exportation nette puisqu'à ce jour des accords européens mal négociés obligent les pays membres à favoriser les ENR (Energies Renouvelables) par rapport à n’importe quel autre moyen de production. On entend par "renouvelable" uniquement l’éolien et le solaire (pas l’hydroélectrique). Les accords négociés pendant le Grenelle de l’Environnement sont certes louables, toutefois l’exploitation qui en est faite est toute autre.

Le rendement des CN en France est le suivant : pour 63,2 GW installés, on produit 400 TW/h. Le rendement des ENR en Allemagne est le suivant : pour 80 GW installés, ils produisent seulement 100 TW/h, soit 4 fois moins. Nous émettons en France 30g/KW de CO2, quand l’Allemagne en émet 300 g/KW, soit dix fois plus, car 50% de la production électrique de l’Allemagne est assurée par 75 centrales au charbon.

Quand les ENR allemandes produisent plus que ce dont le pays a besoin, nous avons signé un contrat qui nous oblige à importer ce courant à un prix plus élevé que celui que nous produisons. Le coût de production du MW/h des CN en France est de 35€, quand celui du renouvelable peut monter jusqu’à 250 €. C’est une double punition car nous devons mettre en veille nos CN dont le coût d’exploitation journalier est le même, qu’elles produisent ou soient à l’arrêt. Mais surtout, nous devons arrêter les turbines hydroélectriques sur le Rhin et laisser échapper une énergie tout à fait gratuite. Cela afin d’absorber le mix énergétique allemand constitué de 50% de centrales au charbon subventionnées qui font concurrence à nos CN.

Aujourd’hui, le mix énergétique en France compte environ 10% d’hydroélectrique et 5% de renouvelable, qui est une énergie produite par intermittence (jour pour le solaire et vent pour l’éolien). Le coût d’installation et surtout de raccordement au réseau RTE de ces 5% d’ENR est de 100 milliards d’euros, soit le coût de construction du parc des CN en France. Le prix de ces installations a pour effet d’augmenter l’abonnement mais également le prix du MW/h. En quelques années, la facture EDF chez les particuliers a grimpé de 15%. Dans l’optique de nous aligner sur nos voisins européens, ce prix va encore augmenter de 40 à 50% d’ici à 2025.

Un marché d’effacement – A qui profite le crime ?

En 2025, nous projetons de réduire notre part de nucléaire à 50%, ce qui ne nous permettra plus de subvenir aux besoins énergétiques du pays de façon autonome quand les ENR sont à l’arrêt. C’est ce qu’on appelle pudiquement le marché d’effacement, qui est en fait un marché de coupure. Afin de permettre de subvenir aux besoins essentiels des industries et de la population, nous devront faire appel à nos voisins européens qui nous fournirons l’énergie nécessaire au prix qu’ils estimeront juste. C’est la fin programmée de notre indépendance énergétique puisque nous seront interdépendant de nos voisins.

A qui profite le crime ? A l’Allemagne qui, après avoir développé les énergies renouvelables sur son territoire, voit la France comme un formidable marché potentiel. Ils ont financé dans une première phase des lobbies écologiques anti-nucléaires pour retourner l’opinion publique contre notre industrie. La deuxième phase aujourd’hui est d’attaquer économiquement notre marché de l’énergie grâce à du charbon qui ne coûte plus rien et des subventions annuelles de 4 milliards d’euros de l’Etat allemand. Du coup, le prix de l’électricité produite par les énergies fossiles est en chute libre. L’Allemagne, en faisant du dumping sur le prix de l’électricité, oblige la France à s’aligner si elle veut vendre son électricité sur un marché ouvert à la concurrence des opérateurs.

Plus grave : en baissant volontairement le prix de l’électricité, l’Allemagne livre une véritable guerre économique à la France et met en difficulté notre industrie nucléaire ! L’objectif étant de rendre déficitaire notre production nucléaire pour mettre à l’arrêt forcé nos CN qui doivent faire face à des coûts fixes de maintien en condition opérationnelle et de sureté des installations. Le nucléaire en France reste le seul obstacle à la déferlante des ENR allemandes sur notre territoire. Le modèle de transition énergétique de l’Allemagne et le coût pharaonique des 80 GW de renouvelable installé et subventionné par l’Etat ne vaut que si l’Allemagne est en mesure de coloniser d’autres territoires européens, et notamment la France avec des ENR qui sont fabriquées et entretenues par l’industrie Allemande.

Article rédigé par Alain BUCHER

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